Monday, April 29, 2024
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Violences basées sur le genre : Apprenants et enseignants des écoles de santé sensibilisés

Le Ministre de la santé, Prof. Benjamin HOUNKPATIN, et ses collègues des Affaires sociales, Madame Véronique TOGNIFODÉ, et de l’enseignement supérieur, Madame Éléonore YAYI LADEKAN, et la Présidente de l’Institut National de la Femme, Madame Huguette BOKPÈ GNANCADJA, ont consacré l’après-midi du jeudi 12 avril 2024 à sensibiliser le corps enseignant et les apprenants du secteur des sciences de la santé sur la thématique des violences basées sur le genre en milieux universitaire et hospitalier. 

L’école, sanctuaire du savoir peut aussi être le siège des violences basées sur le genre autant que l’hôpital. Dans une démarche qui allie sensibilisation et fermeté, les ministres du Gouvernement et la Présidente de l’Institut National de la Femme ont repoussé les limites de l’ignorance de la loi portant prévention et répression des infractions commises à raison du sexe. 

La vertu de cette démarche qui a réuni des centaines d’apprenants ainsi que le corps professoral de la Faculté des Sciences de la Santé, de l’INMES et d’autres entités de la santé est de susciter une prise de conscience collective au niveau de chaque acteur de la chaîne du savoir. 

Le ‘’Manifeste‘’ adopté au soir de ces échanges porte deux résolutions majeures à savoir, l’éthique de l’enseignant éducateur et le devoir de dénonciation de l’apprenant harcelé. Dans son intervention liminaire, le Ministre de la santé a planté un décor assez préoccupant du paysage universitaire et hospitalier par rapport à la question des violences basées sur le genre. « Nous avons choisi de former la relève. Nous avons nos apprenants qui sont en majorité de sexe féminin. Malheureusement, un mal insidieux sévit et demeure un sujet tabou qui décime le moral et la psychologie de ces âmes innocentes. Il s’agit du harcèlement. J’entends trop de choses. Qu’est-ce qu’on peut faire pour ne pas fabriquer des traumatisés à vie ?’’,  s’est interrogé le premier responsable du secteur de la santé. 

L’apprenante terrifiée face à la super puissance de l’enseignant et à la dictature du mandarinat parvient-elle à se tirer d’affaire au soir de ses 7 ans de formation sans vivre cette douleur déchirante du harcèlement ? Et quand cela arrive comment peut-elle s’y prendre ? À tour de rôle, les ministres du Gouvernement ont informé, sensibilisé et éduqué sur la nécessité d’une prise de conscience à tous les niveaux. 

La Présidente de l’Institut National de la Femme a, pour sa part, mis l’accent sur les dispositions légales qui encadrent ces actes qui surviennent entre apprenants et enseignants en milieux universitaire et hospitalier. « Les cas de harcèlement sexuel ou de viol provoqués par des enseignants à l’égard des étudiantes sont de la compétence de la CRIET. En cas de harcèlement de l’enseignant sur l’apprenante, la peine est de 3 à 5 ans et une amende de 1 à 5 millions. Toute liaison amoureuse entre enseignant et apprenante est interdite. On ne veut pas savoir si l’apprenante est consentante ou non. En cas de relation amoureuse, l’enseignant s’expose à la peine minimum de 1 an. En cas de viol, la peine minimum est de 5 ans », a clarifié la présidente de l’INF. 

Les débats assez enrichissants qui ont suivi ont permis à chaque acteur de comprendre le contenu de la loi et de prendre des résolutions idoines en vue de son respect. Quant aux apprenants ou parents d’apprenants, ils sont conviés à dénoncer toute situation de harcèlement au numéro d’écoute de l’INF qui est le 51.07.88.88.

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